Minable Umain / Blurnout

MISE EN SCÈNE : Louise GAILLARD et Chloé RICHER AUBERT

JEU : Louise Gaillard ou Chloé RICHER AUBERT (en alternance)

TEXTE : Romain NICOLAS

Minable Umain - Louise 6
Minable Umain - Chloé 6
Minable Umain - Chloé 1
Minable Umain - Louise 1
Minable Umain - Chloé 2
Minable Umain - Louise 2
Minable Umain - Chloé 3
Minable Umain - Louise 3
Minable Umain - Chloé 4
Minable Umain - Louise 4
Minable Umain - Chloé 5
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LA PIÈCE

Une femme seule au plateau tente, tant bien que mal, de remplir un dossier de demande de financement européen. Burlesque et effrénée, l’errance de cette employée de bureau nous ramène aux difficultés administratives que beaucoup d’entre nous ont déjà expérimentées. Saura-t’elle remplir la mission qui lui a été confiée ?

 

NOTE DE L’AUTEUR

Pour écrire Minable Umain / Blurnout, j’ai rencontré des travailleur·ses du tertiaire. Ils et elles m’ont raconté leurs expériences liées à des souffrances au travail. Ces récits m’ont ouvert à une question : comment donner à la représentation le moment limite du burn-out ? Ils m’ont servi de matériau pour construire ce texte.

Ce texte est structuré comme un logigramme inspiré par L’augmentation de Georges PEREC dans lequel on explore l’arborescence des possibles. Il met en scène une employée devant accomplir, avant le soir, une tâche qu’elle se sait incapable de réaliser.

J’ai cherché à explorer ces situations de pression professionnelle dans lesquelles des personnes ont la sensation qu’il n’y a plus aucun moyen de s’échapper, qu’il n’y a plus de sens. La réalité est tordue par leur esprit sous pression. Dans ces situations, on a l’impression d’être inutile, d’être un minable humain incapable.

Nous allons donc suivre de l’intérieur le parcours d’une employée aliénée par son travail et qui organise son monde et les solutions comme un logigramme : « soit je fais ci, soit je fais ça. Si je fais ça, alors il se passera ceci, donc… ».

Elle est contaminée par les logiques de l’entreprise. Elle rentre dans des boucles, revient dans le passé, projette dans l’avenir et se débat avec le labyrinthe des arborescences. Peu à peu, son langage est infesté. Pressions et répétitions l’impriment et tout le jeu devient non pas de créer une langue propre au monde du personnage mais de faire entendre, dans sa langue même, le labyrinthe dans lequel elle se débat.

 

Texte : Romain NICOLAS
Mise en scène : Louise GAILLARD et Chloé RICHER AUBERT
Jeu : Louise Gaillard ou Chloé RICHER AUBERT (en alternance)
 

Dossier Artistique